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Session interdépartementale : l’énergie au menu

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Envolée des coûts de l’énergie, pression sociétale autour de l’usage des phytos, enjeux de la transmission, difficultés de la filière avicole, réforme des textes réglementaires, impact de la sécheresse sur la production fourragère. Les sujets à l’ordre du jour de la session de la Chambre interdépartementale d’agriculture de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres, qui s’est déroulée le 24 février à Vouillé, étaient nombreux et variés.

Dans une intervention, Frank Michel, chargé d’études Economie et prospective à la Chambre régionale d’agriculture de la Nouvelle Aquitaine a rappelé que sécurité alimentaire et sécurité énergétique sont très liées, puisque pas moins de 85 % de la chaîne alimentaire est dépendante de l’énergie. Notant que l’éolien et le solaire représentent aujourd’hui 1/5e de la production globale d’énergie, il a souligné que le prix du gaz et de l’électricité allait rester « sous très forte tension en 2023/2024, voire au-delà ».

Jean-Marc Renaudeau, président de la Chambre interdépartementale d’agriculture 17-79 a de son côté souligné que les crises successives subies par la filière avicole à cause de la grippe aviaire impactaient la situation financière des exploitations et des entreprises d’abattage. « Cela freine aussi fortement les volontés de développement de ces filières, et pousse même les professionnels à vouloir se réorienter ». Le président a ensuite rappelé que la moitié des chefs d’exploitation partiront à la retraite d’ici 2030. Il a plaidé pour un pacte d’avenir bâti sur trois thèmes : l’enseignement, l’installation et la transmission des exploitations, et la transition agroécologique.

Autre sujet d’actualité, les produits phytosanitaires. Cédric Tranquard, vice-président de la CIA 17 79, a regretté la pression exercée sur la profession agricole en la matière. Il a souligné les nombreux efforts faits pour les réduire et répondre aux enjeux sociétaux et de santé publique. Le vice-président a rappelé la mise en place d’une série de dispositifs, tels que le CertiPhyto, les contrôles de pulvérisation à échéances régulières et enfin le conseil stratégique phyto (CSP), relatif à la séparation du conseil et de la vente, et pour lequel la Chambre d’agriculture est fortement engagée.

Armelle Baillon-Dubourg
Mission communication